Finalisons ! ♫

Je ne sais pas trop où poser ma question sur le forum: elle est peut-être un peu hors des sujets habituels.
Est-ce que quelqu'un sait si la version 9 de Logic Pro (moi j'ai la 8) présente une compatibilité spéciale avec Sibelius (comme Pro tools je crois) ?
ou bien de toutes façons il faut, si on veut faire une partition, exporter le fichier MIDI et l'ouvrir avec soit l'un soit l'autre ?

Je n'utilise pas Sibelius, mais je crois qu'il est possible de l'utiliser en tant que client ReWire avec logic pro 9, pour le synchroniser en lecture.



Pour ma part, j'utilise souvent logic pro 9 lorsque j'ai besoin de "faire sonner" convenablement des partitions écrites avec Finale.
Mais il y a beaucoup de boulot derrière, un simple import midi ne suffit pas.

Un petit exemple, que j'ai déjà posté ici :

Merci pour ta réponse, donc si je comprends bien, un utilisateur de Logic (qui compose à partir de Logic) a plus intérêt à se servir de Sibelius que de Finale ?

Je n'en suis pas certain, en réalité !

Ce que je veux dire, c'est que pour l'instant, je ne pense pas qu'il existe de solution miracle pour qu'une partition écrite sur un éditeur de partition sonne immédiatement très bien.
Tel que je le vois sur la vidéo, Sibélius va permettre de piloter logic en temps réel, bon.
Mais quel est l'avantage par rapport à un export midi ?

On peut se dire que les dynamiques, nuances, articulations vont être correctement interprétées...
Mais c'est également le cas avec Finale et Human playback, en théorie...
Sauf que... Avec l'expérience, lorsque je fais un export midi depuis finale, je désactive human playback, car je trouve que les automatismes de lecture ne sont pas satisfaisants, et entrent même souvent en contradiction avec les réglages de mixage qu'il faut réaliser.

Donc, ça m'étonnerait donc fort que Sibélius nous épargne du travail de mixage, mise en espace, travail sur les sons, reverb, panoramiques, profondeur... qu'il faut réaliser de toute façon.
Je pense qu'il est préférable de partir d'une base "neutre" pour réaliser ce travail.
Sibélius ne peut se substituer à un ingénieur du son.
Dans ce sens, je ne suis donc pas encore persuadé qu'un pilotage depuis l'éditeur de partition soit préférable à un export midi.

Le seul avantage réel que je vois, c'est qu'il possible de visualiser la partition (et de la modifier) depuis Sibélius en temps réel, plutôt que dans logic.
C'est donc plus une question d'interface de travail que de rendu sonore. (à mon avis !!)

Maintenant, la technologie n'a pas fini de nous épater !!!

Je vais être encore plus précise: dans une institution où j'enseigne Finale, on a l'air de vouloir que j'y enseigne plutôt Sibélius, la raison invoquée étant "une compatibilité avec LogicPro", que les étudiants utiliseront par la suite dans un cours de "réalisation sonore". Moi évidemment je n'ai pas du tout envie d'enseigner Sib, que je connais moins et surtout que je trouve moins performant, et il faut que je trouve des bons arguments pour défendre mon point de vue. Donc, si les étudiants font leur composition à partir de Logic, et qu'ils veulent ensuite avoir leur partition écrite, ont-ils vraiment un avantage à utiliser Sib.?

Il est difficile de répondre à cette question, car de mon point de vue, c'est un problème de fond : vouloir relier les deux processus est-il finalement une bonne idée ou pas.
Les relier, c'est forcément les rendre dépendants l'un de l'autre.
Or si on part de l'idée de faire une belle partition et une belle réalisation audio, je trouve que les deux processus doivent être traités séparément.
Ce qui n'exclue pas une passerelle entre les deux ; (via le midi)

Exemple banal : (pas forcément le plus pertinent, mais bon).
Un crescendo graphique dans Sibélius va générer dans logic une automation de valeurs midi. Cette automation, neuf fois sur dix, il va falloir la changer pour avoir un rendu audio satisfaisant ; donc ou est l'intérêt d'avoir un crescendo pré programmé ?
D'une façon plus technique, il y a plusieurs façons dans logic de faire des automations midi.
Sibelius va générer des automations au niveau de hyper draw (je pense) : or on peut préférer contrôler ces automations au niveau de la table de mixage (comme un ingénieur du son). On peut vouloir jouer avec les deux...
Bref, il est préférable de partir d'une base "plate" pour faire les réglages.

C'est pareil inversement : une automation réalisée dans logic n'a pas forcément sa place dans une partition destinée à être jouée par des musiciens.

On ne peut pas imaginer que les signes visuels destinés à des musiciens dans la vraie vie (c'est le but de la partition) puisse être interprétés parfaitement par un séquenceur.
Parfois, c'est tout à fait différent. On ne "parle" pas à un séquenceur de la même manière qu'à des musiciens ! C'est là à mon avis le problème de fond.


Bon, c'est une idée qu'il est difficile à faire passer car qui n'a jamais rêvé d'une partition que l'on pourrait tout de suite "entendre" comme en vrai ?


Dans le même ordre d'idée, Finale (ou tout autre logiciel !) peut parfaitement inculquer de mauvaises habitudes à des étudiants en orchestration !
Exemple : un solo de violon pp dans l'aigu dans un orchestre.
L'étudiant écoute sa partition avec Finale... On n'entend pas bien le solo de violon, alors on monte la dynamique... p... on n'entend toujours pas assez ? On met mf, voir f, bon ça va, on l'entend !
Mais avec un vrai orchestre, ce n'est pas si simple ! Le solo de violon peut très bien "passer" au dessus de la masse orchestrale avec un pp, si l'orchestration est bien réalisée !

Et avec un séquenceur, on doit user d'autres stratagèmes... par exemple, on joue avec la quantité de reverb à traiter avant le fader pour donner une illusion d'éloignement ou de proximité : ce n'est pas simplement une histoire de piano ou de forte !




Bonne chance !

Je suis tout à fait d'accord avec toi... et j'ai souvent travaillé avec un (bon) compositeur de musique de film: il utilisait ordi et séquenceurs s'il n'y avait pas d'interprètes, sinon il composait seulement sur papier.
Merci encore!